Dans une relation thérapeutique, l’infirmière/infirmier est en position de force en vertu de :
- ses connaissances et compétences professionnelles sur lesquelles se fie le patient pour son bien-être
- son accès au corps des patients lors d’examens physiques intimes
- son accès aux renseignements personnels sur la santé des patients
- sa position de pouvoir
Le maintien des limites professionnelles est toujours de la responsabilité de l’infirmière/infirmier. Cela comprend les limites physiques. À cause de ce déséquilibre de pouvoir, toute relation d'ordre sexuel ou amoureuse qu’un(e) infirmière/infirmier peut entretenir avec un(e) patient(e) est réputée constituer un mauvais traitement d'ordre sexuel et une faute professionnelle.
Il est également interdit à un(e) infirmière/infirmier de s’engager dans une relation sexuelle ou amoureuse avec un(e) patient(e) pendant une période d'un an après la fin de la relation professionnelle avec le/la patient(e). Cela signifie, par exemple, que si une infirmière ou un infirmier entame une relation amoureuse avec une personne à qui elle ou il a fourni des soins il y a six mois, la conduite de l’infirmière ou de l’infirmier constituerait un abus sexuel.
Les rapports sexuels avec un patient peuvent être lourdement sanctionnés. Par exemple, l’infirmière peut perdre son droit à exercer la profession infirmière en Ontario.
La confiance, le respect, l’intimité professionnelle, la compassion et le pouvoir sont les cinq aspects inhérents à la relation thérapeutique. Lorsqu’un(e) infirmière/infirmier suspecte qu’elle/il est impliqué(e) dans une relation qui outrepasse les limites de la relation thérapeutique, elle/il doit alors prendre les mesures nécessaires pour maintenir ou rétablir les limites professionnelles. La principale préoccupation est toujours la sécurité et le bien-être du patient.
Les infirmières et infirmiers gèrent les limites de la relation thérapeutique :
- avec l’autoréflexion
- en élaborant et mettant à exécution un plan de soins complet
- en répondant à des besoins personnels (par exemple, soutien social, compagnie, approbation) en dehors de la relation thérapeutique
- en expliquant et en discutant de la signification de la confidentialité avec le patient
- en s’adaptant au milieu dans lequel les soins sont prodigués (par exemple, au domicile d’un patient, dans un milieu non traditionnel)
- en faisant en sorte que les concepts de durée et de fin de la relation soient bien compris par le patient
Le cas échéant, les infirmières/infirmiers doivent également aider les clients à comprendre que leurs demandes outrepassent les limites de la relation thérapeutique.