Mauvais traitements d’ordre sexuel

Scénario 10 – Consentement et transgression des limites 

Ji, une infirmière praticienne, a pris soin de Mary pendant quatre ans. Après trois années de relation thérapeutique, Mary a commencé à faire part de ses sentiments amoureux à Ji, généralement après les heures de travail, par courriel et par téléphone.

Mary avait le sentiment que les deux femmes partageaient quelque chose de « spécial ». Elles ont commencé à sortir ensemble et à avoir des rapports sexuels. Au bout d’un an, les deux femmes ont rompu et Mary a mis fin à son traitement avec Ji. Plus tard, elle a déposé une plainte auprès de l’OIIO accusant Ji d’avoir refusé de lui donner des médicaments après la fin de leur relation.

Questions de discussion

  1. Ji a-t-elle infligé des mauvais traitements d’ordre sexuel à Mary? Expliquez votre réponse.
  2. Qu’aurait dû faire Ji lorsque Mary a commencé à lui faire part de ses sentiments et lui faire des avances?
  3. Qu’est-ce cela fait une différence que Mary ait fait le premier pas et que les deux femmes aient eu des rapports sexuels consentis? Pourquoi et pourquoi pas?
  4. Quelle a été la première transgression des limites dans ce cas?
  5. Qu’aurait dû faire Ji plus tôt pour rétablir les limites professionnelles avant que la situation n’évolue en mauvais traitements d’ordre sexuel?
  6. Quelle devrait être la réponse appropriée de l’OIIO lorsqu’il reçoit ce type de plainte?

Concepts clés illustrés par ce scénario : 

  • Consentement 
  • Transgression des limites donnant lieu à des mauvais traitements d’ordre sexuel

Ce cas illustre une situation de franchissement et de transgression des limites. Au bout du compte, cette situation constitue un mauvais traitement d’ordre sexuel. Il y a mauvais traitement d’ordre sexuel en présence d’une relation thérapeutique et d’une relation sexuelle simultanées entre un(e) infirmière/infirmier et un(e) patient(e). Il y a également mauvais traitement d’ordre sexuel si une relation sexuelle entre un(e) infirmière/infirmier et un(e) patient(e) se produit dans une période d’un an après la fin de la relation thérapeutique.

Mary est une patiente de Ji. Même si Mary a consenti aux rapports sexuels, ce consentement n'entre pas en ligne de compte. Ji a ignoré de nombreuses occasions de rétablir des limites appropriées avec Mary. Elle a laissé Mary exprimé ses sentiments par courriel ou par téléphone, après les heures de travail. Toutes les fois où Mary l’a fait, Ji aurait dû pendre un moment, réfléchir et mettre fin aux avances de Mary. Si la relation thérapeutique n’était plus gérable ou si Ji ne souhaitait plus s'occupait de Mary, elle aurait dû aider Mary à trouver un autre fournisseur de soins de santé qui aurait pris soin d’elle conformément à la norme d’exercice de l’OIIO, La relation thérapeutique.

L’OIIO est légalement tenu de donner suite à toutes les plaintes qu’il reçoit. La plainte de Mary portait sur des pratiques de prescription et non pas sur des mauvais traitements d’ordre sexuel. Toutefois, la relation de Ji avec Mary aboutirait probablement sur une enquête de mauvais traitements d’ordre sexuel à l’encontre de Ji. Si elle était déclarée coupable de mauvais traitements d’ordre sexuel, le certificat d’inscription de Ji, auprès de l’OIIO, serait révoqué. C’est parce qu’on considère qu’il y a mauvais traitements d’ordre sexuel lorsqu’un(e) infirmière/infirmier a des rapports sexuels avec un(e) patient(e), touche un(e) patient(e) de manière sexuelle et/ou se comporte ou tient des propos à connotation sexuelle. Peu importe si les rapports sexuels étaient consentis et peu importe qui a fait le premier pas.

 

 

 

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Page mise à jour le 29 avril, 2020
Dans ce contenu, le féminin est employé sans préjudice et désigne les hommes aussi bien que les femmes.