Adaptations spéciales : Études de cas

Lorsque vous demandez l’inscription à l’Ordre, vous devez déclarer si vous souffrez d’une maladie ou d’un trouble physique ou mental susceptible d’influer sur votre aptitude à exercer la profession d’infirmière de façon sécuritaire.  

Par souci de protection de la population, l’Ordre évalue tous les renseignements concernant les maladies et troubles susceptibles d’influer sur votre aptitude à exercer la profession d’infirmière de façon sécuritaire.

Dans le cadre de son évaluation de votre aptitude à exercer de façon sécuritaire, l’Ordre examine tous les renseignements pertinents sur votre maladie ou votre trouble physique ou mental. Vous pouvez obtenir de plus amples renseignements sur notre page de Santé et conduite.

L’Ordre se servira des renseignements issus de l’évaluation afin de déterminer si vous avez besoin d’adaptations spéciales pour obtenir l’autorisation d’exercer la profession d’infirmière.

Vous pouvez aussi demander des adaptations spéciales pour passer l’examen d’autorisation. De plus amples renseignements sont affichés sur Adaptations spéciales.

Jane est diplômée récente d’un programme universitaire de formation d’infirmière de l’Ontario. Elle présente à l’Ordre une demande d’adaptations spéciales en raison de son trouble de traitement, de son anxiété et de son trouble déficitaire de l’attention (TDA).

Jane a fait l’objet d’un diagnostic de trouble d’apprentissage durant ses premières années scolaires. Les symptômes du trouble anxieux et du TDA se sont présentés à un âge plus avancé. Pendant ses études, Jane a demandé des adaptations scolaires visant le volet théorique de son programme, mais n’a demandé aucune adaptation pour ses stages cliniques.

Pendant un des stages cliniques, l’état de santé de Jane se détériora et elle se retira du programme de plein gré en vue de suivre un traitement médical pour son anxiété. Elle collabora étroitement avec son équipe soignante et le corps professoral pour régler ces problèmes. Elle reprit ensuite ses études et réussit son stage. Jane n’a plus eu de problèmes depuis lors; elle observe son traitement et voit son médecin de famille tous les ans. Elle a fait l’objet d’évaluations cliniques exceptionnellement favorables tout au long de son programme de formation et son trouble d’apprentissage ne semble pas causer de difficultés. Jane dit qu’elle surveille son exercice et qu’elle a l’intention de rechercher des infirmières chevronnées pour que celles-ci lui servent de mentors.

Facteurs à prendre en considération

  1. Quelles catégories des compétences et aptitudes requises pourraient être touchées dans cette étude de cas?
  2. Quelle serait l’incidence éventuelle de ce trouble d’apprentissage sur l’exercice de la candidate?
  3. D’après vous, de quels types de mesures de soutien cette candidate aura-t-elle besoin?
  4. Comment pourrait-on accorder ces mesures de soutien dans le milieu clinique?
  5. D’après vous, quelle a été la décision de l’OIIO à l’égard de la demande d’inscription de cette candidate?

Résultat

L’Ordre a acquiescé à la demande d’adaptations spéciales présentée par Jane. On lui a permis de passer l’examen dans une salle distincte et on lui a accordé plus de temps. Jane a réussi à son examen d’autorisation à la première tentative et est maintenant infirmière autorisée inscrite dans la catégorie générale.

Justification

Jane a fait preuve de son aptitude à assumer ses obligations redditionnelles et de sa lucidité en raison de sa fidélité au traitement et aux médicaments. Elle a une conscience aigüe de ses problèmes et elle reconnaît le besoin d’amélioration.

Une fois inscrits, les membres doivent respecter les Normes professionnelles, édition révisée 2002, lesquelles les obligent à assumer la responsabilité de leur propre perfectionnement professionnel et à investir du temps et des ressources, ainsi qu’à fournir un effort pour améliorer leurs connaissances, leurs compétences et leur jugement en matière de soins infirmiers.

 

 

Jason vient de réussir un programme de formation d’infirmière auxiliaire et demande l’inscription à l’Ordre. Il est visé par un diagnostic de trouble de l’audition centrale qui affecte sa capacité à séparer les messages signifiants du bruit de fond non essentiel. Les déficits qui se rattachent à ce trouble peuvent prendre les formes suivantes :

  • une compréhension erronée des instructions
  • un besoin de faire répéter l’information
  • des difficultés à se rappeler l’information
  • des difficultés à mettre en œuvre des instructions comportant plusieurs étapes
  • le fait d’être facilement distrait et des difficultés à suivre de longues conversations.

Pendant les stages cliniques de Jason, une de ses préceptrices déclare que Jason doit travailler sur sa capacité d’écoute et son sens de l’organisation. Après le stage clinique, la préceptrice indique que Jason a affiché des améliorations sensibles, mais signale qu’il doit encore développer quelques-unes de ses compétences.

L’évaluation d’un psychiatre constate que Jason possède les capacités cognitives nécessaires pour exercer les fonctions d’infirmier. Le psychiatre estime que l’employeur peut facilement assurer à Jason les mesures de soutien nécessaires.

Facteurs à prendre en considération

  1. Quelles catégories des compétences et aptitudes requises pourraient être touchées dans cette étude de cas?
  2. Quelle serait l’incidence éventuelle de ce trouble d’apprentissage sur l’exercice du candidat?
  3. D’après vous, de quels types de mesures de soutien ce candidat aura-t-il besoin?
  4. Comment pourrait-on accorder ces mesures de soutien dans le milieu clinique?
  5. D’après vous, quelle a été la décision de l’OIIO à l’égard de la demande d’inscription de ce candidat?

Résultat

Le Comité d’inscription a reporté l’affaire. Il a demandé au personnel d’étudier la possibilité de conclure une entente (entente non publique) avec Jason, laquelle s’assurerait que les employeurs sont au courant de son trouble d’apprentissage et sont en mesure de lui accorder des adaptations raisonnables.

Jason a retenu les services d’un conseiller juridique et a subi une évaluation détaillée et rigoureuse de son trouble d’apprentissage. L’évaluation a exposé des adaptations (p. ex., la prise de notes sur les données relatives aux clients) que son employeur éventuel a été en mesure de lui offrir.

Justification

Jason a fait preuve de son aptitude à assumer ses obligations redditionnelles et de sa lucidité en se conformant à l’évaluation et aux adaptations. Il a une conscience aigüe de ses difficultés et reconnaît les mesures de soutien dont il a besoin pour prodiguer des soins sécuritaires aux clients.

Une fois inscrits, les membres doivent respecter les Normes professionnelles, édition révisée 2002, lesquelles les obligent à assumer la responsabilité de leur propre perfectionnement professionnel et à investir du temps et des ressources, ainsi qu’à fournir un effort pour améliorer leurs connaissances, leurs compétences et leur jugement en matière de soins infirmiers.

John est diplômé récent d’un programme de formation d’IAA. Il signale dans sa demande d’inscription qu’il a subi une craniotomie d’urgence visant la partie postérieure de la tête, après laquelle il a été incapable de voir ou de marcher au début. Il a suivi une rééducation après lésion cérébrale et avait des déficiences sur le plan de la cognition, de la vision, de la parole, de la mobilité, du transit intestinal et de la fonction vésicale.

Son état cognitif s’est nettement amélioré depuis lors, et John est capable de fonctionner en faisant appel à des adaptations et des stratégies compensatrices. Son médecin de famille estime que John est capable, sur le plan cognitif et physique, de retourner au travail et d’exercer des fonctions légères et sédentaires. Le médecin estime que le jugement de John, sa lucidité, sa mémoire et son niveau global de fonctionnement sont assez bons, à condition qu’il exerce un rôle lui permettant de s’asseoir ou de se tenir debout, suivant ses besoins.

Facteurs à prendre en consid

  1. Quelles catégories des compétences et aptitudes requises pourraient être touchées dans cette étude de cas?
  2. Quelle serait l’incidence éventuelle de cette incapacité physique sur l’exercice du candidat?
  3. D’après vous, de quels types de mesures de soutien ce candidat aura-t-il besoin?
  4. Comment pourrait-on accorder ces mesures de soutien dans le milieu clinique?
  5. D’après vous, quelle a été la décision de l’OIIO à l’égard de la demande d’inscription de ce candidat?

Résultat

L’Ordre a étudié la possibilité de conclure une entente (entente non publique) avec John, laquelle s’assurera que ses prestataires de soins de santé continuent à surveiller sa santé et qu’il est fidèle à son traitement. John a obtenu l’inscription à titre d’IAA dans la catégorie générale et son exercice n’a donné lieu à aucune mention de difficultés.

Justification

La lettre rédigée par le médecin de John énonce que John a réalisé des progrès importants. Malgré quelques déficiences, John est autonome et n’a pas besoin de médicaments.

John fait état de son aptitude à assumer ses obligations redditionnelles et de sa lucidité en raison de sa compréhension de ses capacités, de sa fidélité au traitement et de sa motivation envers son rétablissement. Il a une conscience aigüe de ses difficultés et il reconnaît les mesures de soutien dont il a besoin pour prodiguer des soins sécuritaires aux clients.

Une fois inscrits, les membres doivent respecter les Normes professionnelles, édition révisée 2002, lesquelles les obligent à assumer la responsabilité de leur propre perfectionnement professionnel et à investir du temps et des ressources, ainsi qu’à fournir un effort pour améliorer leurs connaissances, leurs compétences et leur jugement en matière de soins infirmiers.

 

Rebecca demande l’inscription à titre d’IA dans la catégorie générale. En 2014, elle a fait l’objet d’un diagnostic de trouble bipolaire II et elle a été hospitalisée. Rebecca est actuellement stable et fidèle à son traitement pharmaceutique. Aucune nouvelle hospitalisation n’a été nécessaire depuis 2014.

Rebecca fournit une description détaillée de l’impact de ses dépressions sur sa vie. Elle est incapable de faire face aux activités quotidiennes, car elle se sent dépassée par tout. Rebecca décrit ses « manies » comme périodes pendant lesquelles elle est capable et focalisée, mais irritée par les gens qui n’arrivent pas à suivre sa pensée.

Rebecca mentionne qu’avant chaque quart clinique, elle s’interroge pour savoir si elle est prête à soigner ses patients et si elle est convaincue de son aptitude à le faire. Elle dit qu’elle est pleinement consciente des périodes lorsqu’elle n’est pas capable de prodiguer des soins et qu’elle en informe l’instructrice ou la préceptrice de son quart. Rebecca ne tente pas de prodiguer des soins lorsqu’elle se sent déprimée. Elle a adopté plusieurs stratégies pour réduire au minimum ses sautes d’humeur.

Les évaluations cliniques de Rebecca signalent qu’elle noue des relations thérapeutiques efficaces avec ses patients et qu’elle travaille bien au sein de l’équipe soignante.

Facteurs à prendre en considération

  1. Quelles catégories des compétences et aptitudes requises pourraient être touchées dans cette étude de cas?
  2. Quelle serait l’incidence éventuelle de cette incapacité physique sur l’exercice de la candidate?
  3. D’après vous, de quels types de mesures de soutien cette candidate aura-t-elle besoin?
  4. Comment pourrait-on accorder ces mesures de soutien dans le milieu clinique?

Résultat

L’Ordre étudie la possibilité de conclure une entente (entente non publique) visant à s’assurer que le prestataire de soins de santé de Rebecca continue à surveiller la stabilité de son humeur au fil du temps et qu’elle est fidèle au plan de traitement prescrit. Le Comité d’inscription reporte sa décision dans cette affaire et, après plusieurs mois de stabilité, délivre un certificat d’inscription à Rebecca.

Justification

Rebecca fait état de sa lucidité envers ses circonstances personnelles. Elle comprend l’incidence éventuelle de son incapacité sur son exercice. Rebecca fait état de sa fidélité au traitement et de sa motivation envers son rétablissement. Elle reconnaît aussi les stratégies qu’elle a adoptées pour équilibrer ses humeurs. Cependant, compte tenu du temps écoulé entre le diagnostic initial et la stabilité récente de Rebecca, un report de décision du Comité d’inscription a été nécessaire pour garantir la conformité de la candidate sur une période de temps prolongée.

Une fois inscrits, les membres doivent respecter les Normes professionnelles, édition révisée 2002, lesquelles les obligent à assumer la responsabilité de leur propre perfectionnement professionnel et à investir du temps et des ressources, ainsi qu’à fournir un effort pour améliorer leurs connaissances, leurs compétences et leur jugement en matière de soins infirmiers.

Candace est en dernière année de son programme de formation d’infirmière. Elle a demandé récemment l’inscription à l’OIIO. Une personne a informé son école d’un article sur les soins infirmiers qu’elle a publié sur son compte de média social. L’article fait allusion au fait qu’elle aurait menti à ses professeurs et à ses clients pendant son expérience clinique. Candace mentionne aussi ses préceptrices cliniques avec mépris.

Facteurs à prendre en considération

  1. Quelles catégories des compétences et aptitudes requises pourraient être touchées dans cette étude de cas?
  2. Que devrait faire l’école face à cette conduite?
  3. D’après vous, quelle devrait être la décision de l’OIIO à l’égard de la demande d’inscription de cette candidate?

Résultat

La directrice générale a rencontré Candace et a décidé de renvoyer son dossier au Comité d’inscription. Le Comité d’inscription a reporté sa décision jusqu’à ce que Candace examine les normes d’exercice et rencontre, à au moins une reprise, une experte en réglementation pour discuter de sa conduite et examiner les normes d’exercice pertinentes ainsi que leur application à un exercice futur.

À ce jour, Candace n’a pas soumis la documentation exposée dans l’ordonnance du Comité d’inscription. Elle n’est pas inscrite à l’Ordre.

Justification

Le Comité d’inscription a enjoint à Candace de fournir une documentation supplémentaire ayant pour but de garantir au Comité qu’elle est capable d’exercer la profession dans le respect des bonnes mœurs, avec honnêteté et intégrité, et conformément à la loi.

Une fois inscrits, les membres doivent respecter les Normes professionnelles, édition révisée 2002, lesquelles les obligent à assumer la responsabilité de leur propre perfectionnement professionnel et à investir du temps et des ressources, ainsi qu’à fournir un effort pour améliorer leurs connaissances, leurs compétences et leur jugement en matière de soins infirmiers.

Les membres doivent aussi respecter la norme d’exercice Déontologie infirmière en partageant la valeur de véracité.

 

 

 

 

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Page mise à jour le 26 octobre, 2018
Dans ce contenu, le féminin est employé sans préjudice et désigne les hommes aussi bien que les femmes.