L’OIIO souligne le Programme de santé pour infirmières lors de la conférence

Le Programme de santé pour infirmières offre un soutien aux infirmières de l'Ontario souffrant de troubles liés à l'usage de substances ou de troubles mentaux qui peuvent avoir une incidence sur leur capacité d'exercer en toute sécurité.

Lors d’un récent atelier préalable à la conférence sur le rôle de l’organisme de réglementation en matière de santé mentale et de bien-être, l’OIIO a eu l’occasion de faire connaître la façon dont il collabore avec des partenaires de la sécurité des patients pour soutenir les infirmières souffrant de troubles liés à l’usage de substances ou de troubles mentaux.  

Lors de la conférence du Réseau canadien des organismes de réglementation (RCOR) à Vancouver, en Colombie-Britannique, la directrice de la conduite professionnelle de l’OIIO, Carolyn Gora, a souligné le Programme de santé pour infirmières (PSI), où les infirmières souffrant de troubles liés à l’usage de substances ou de troubles mentaux qui peuvent avoir une incidence sur leur pratique peuvent demander de l’aide.

« Nous croyons qu’il est utile de sensibiliser les professionnels au rôle que joue leur santé dans l’exercice sécuritaire de leur profession et aux ressources à leur disposition, y compris en demandant l’aide de leur fournisseur de soins primaires ou de leur programme d’aide aux employés si cela est à leur disposition. Nous encourageons également les infirmières souffrant de troubles liés à l’usage de substances ou de troubles mentaux qui pourraient avoir une incidence sur leur pratique à communiquer avec le Programme de santé pour infirmières », a déclaré Mme Gora lors de la conférence, s’adressant à d’autres organismes de réglementation.

Mme Gora a présenté l’expérience et l’expertise de l’OIIO lors d’une rencontre avec un groupe d’experts avec Nathalie Cadieux, professeure à l’Université de Sherbrooke, chercheuse principale dans le cadre d’une étude nationale pour la Fédération des ordres professionnels de juristes du Canada et l’Association du Barreau canadien sur les déterminants de la santé psychologique des professionnels du droit au Canada.

Elles ont discuté de l’importance de comprendre les facteurs de stress que vivent les professionnels dans leur travail, de réduire la stigmatisation concernant la demande d’aide et de fournir des soutiens pour les troubles liés à l’usage de substances et les troubles mentaux, et comment cela peut améliorer les choses pour s’assurer que les professionnels peuvent pratiquer en toute sécurité.

Il s’agit d’une priorité commune des organisations qui ont créé conjointement le PSI.

Fondé en 2018 et officiellement lancé en 2019, le Programme de santé pour infirmières a été créé par l’OIIO, l’Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario (AIIO), l’Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario (RNAO) et WeRPN. Il fonctionne indépendamment de l’organisme de réglementation et des associations et encourage les infirmières à chercher un traitement pour les troubles liés à l’usage de substances ou les troubles mentaux qui pourraient affecter leur capacité à exercer les soins infirmiers en toute sécurité. En établissant le programme, l’Ordre et les associations présentent à la communauté infirmière une voix unifiée pour soutenir les principes essentiels du programme, réduire la stigmatisation concernant les troubles mentaux ou liés à l’usage de substances, et partager la responsabilité du leadership pour assurer son succès.

Mme Gora a décrit certains points clés du programme, qui est conçu pour réduire la stigmatisation et s’assurer que les infirmières obtiennent le soutien dont elles ont besoin pour améliorer leur santé et exercer en toute sécurité:

• le Programme de santé pour infirmières est une solution de rechange au processus réglementaire de l'Ordre. Il s’agit d’un programme volontaire et bilingue qui permet aux infirmières de l’Ontario ayant des troubles liés à l’usage de substances ou des troubles mentaux de se rétablir et de reprendre un exercice sécuritaire

• le Programme reconnaît que l'usage de substances et les troubles mentaux sont des maladies et adopte une approche non réglementaire

• les infirmières peuvent s’aiguiller elles-mêmes vers le programme 

• s’il reçoit de l’information sur la santé d’une infirmière, l’OIIO lui donne le choix d’entrer dans le programme et, si elle le fait et reste conforme au programme, le processus réglementaire ne serait pas entamé ou requis

• si l’OIIO détermine qu’il y a un risque pour le public et que l’infirmière ne souhaite pas participer au PSI, il lancerait son processus réglementaire étant donné son devoir de gérer le risque de préjudice pour les patients

« Nous savons que les troubles liés à l’usage de substance et les troubles mentaux sont des questions importantes, et nous voulons que toutes les infirmières obtiennent le soutien dont elles ont besoin », a ajouté Mme Gora.

Vous pouvez en apprendre davantage sur le PSI sur notre site Web.