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Des mythes autour des mauvais traitements d’ordre sexuel

Mythe : La règle du « un an » ne s’applique pas si, par exemple, une infirmière remplace une collègue pendant sa pause et ne fournit des soins au patient que pendant 15 minutes.

Faux. Même lorsqu’une infirmière remplace une collègue pendant sa pause et ne fournit des soins au patient que pendant une courte période, cette interaction est considérée être une relation thérapeutique. Cette relation n’est pas définie par la durée ou par l’affectation ou le rôle de l’infirmière dans le plan de soins. Les infirmières et infirmiers ne peuvent s’impliquer dans une amitié, relation amoureuse ou sexuelle qu’après une année complète suivant la fin de la relation thérapeutique, tout en tenant compte de divers facteurs. Par exemple, si le patient est susceptible d’avoir besoin de soins continus.

Mythe : Certains patients vulnérables peuvent tirer profit d’une « amitié » avec une infirmière

Faux. Les patients tirent des bienfaits d’une relation thérapeutique avec leur infirmière, pas d’une relation sociale. Lorsque les limites sont enfreintes et qu’une relation professionnelle se transforme en relation sociale, cela peut porter atteinte aux patients. Les relations sociales ne sont pas axées sur les besoins du patient, mais sur ceux de l’infirmière/infirmier. Nous sommes en situation d’inégalité de pouvoir et devenir l’ami(e) d’un patient, peut potentiellement ouvrir la porte sur un abus de pouvoir et une exploitation de cette forme de pouvoir.

Mythe : Tous les agresseurs sont des hommes.

Faux. En étudiant les différents cas de mauvais traitements d’ordre sexuel signalés à l’OIIO, 49 % des cas ont impliqué des infirmières. Notre étude démontre que les infirmières font l’objet d’accusations de mauvais traitements d’ordre sexuel.

Mythe : Les mauvais traitements d’ordre sexuel sont faciles à détecter.

Faux. Les mauvais traitements d’ordre sexuel peuvent ne pas être faciles à détecter. Certains comportements sont évidents, comme des attouchements. Toutefois, d’autres comportements, comme une remarque à connotation sexuelle, sont plus subtils. Il est important que les gens sachent définir les mauvais traitements d’ordre sexuel dans le cadre des soins de santé et qu’ils puissent reconnaître les signes alarmants avant-coureurs de mauvais traitements d’ordre sexuel.

Mythe : Les cas de mauvais traitements d’ordre sexuel infligés aux patients sont souvent signalés.

Faux. Des études révèlent que les mauvais traitements d’ordre sexuel ne sont pas suffisamment signalés. En Ontario, on estime à 200 000 le nombre de personnes ayant subi des mauvais traitements d’ordre sexuel infligés par des professionnels de la santé, sur une période de six ans. (Groupe d’étude ministériel pour la prévention des agressions sexuelles contre les patients, 2016).

Mythe : Avec toute cette prise de conscience autour de la prévention des mauvais traitements d’ordre sexuel, le problème n’est plus aussi inquiétant qu’il ne l’était.

Faux. Les mauvais traitements d’ordre sexuel sont et restent un problème. Notre étude a révélé une augmentation du nombre de cas de mauvais traitements d’ordre sexuel signalés depuis 2015, mais indique également qu’un grand nombre de mauvais traitements d’ordre sexuel ne sont pas signalés.

Mythe : Du moment qu’un employeur a une politique en place en matière de mauvais traitements d’ordre sexuel, ses obligations sont alors honorées.

Faux. Partenaires en matière de sécurité, les employeurs sont tenus de signaler à l’OIIO toute préoccupation relative à l’exercice d’un membre. Des amendes peuvent être infligées si une personne ou un établissement ne respecte pas son obligation de signalement relative aux mauvais traitements d’ordre sexuel. L’amende peut s’élever à 50 000 $ pour les personnes et 200 000 $ pour les sociétés.

 

 

 

 

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Page mise à jour le 13 avril, 2020
Dans ce contenu, le féminin est employé sans préjudice et désigne les hommes aussi bien que les femmes.